Il y a dans l’Hérault trois espèces de Melanargia, dits « échiquiers » : le Demi-deuil (M. galathea), le plus connu de tous mais absent des basses garrigues où il est remplacé par le méditerranéen Échiquier ibérique (M. lachesis). Et enfin le plus beau à mon goût : l’Échiquier d’Occitanie (M. occitanica), strictement sudiste lui aussi. C’est le plus précoce des trois et il a disparu de nos garrigues depuis fin mai pour laisser la place à son cousin ibérique.
Je vous prends en flagrant délit de chauvinisme et même d’ostracisme ! :-))
Blague à part, j’ai réussi à en capter deux dimanche dans cette même position mais beaucoup moins décoratifs, plus clairs… Ici c’est une vraie dentelle de deuil ! Et quelle pudeur dans la posture ! les ailes en éventail…
Mais dites-moi le solitaire est en position acrobatique ? Non ?
Je suis tout à fait objectif ! :) L’ibérique est beaucoup moins décoratif au verso, et il est possible d’ailleurs que ce soit celui que vous avez photographié car ils abondent en ce moment.
Sur la deuxième photo, c’est une scène très classique : en fin de journée, plusieurs espèces comme celle-ci s’arriment solidement à une graminée quelque soit la force du vent. Quand la lumière faiblit, ils referment leurs ailes : c’est leur dortoir pour la nuit.
Pour les quelques espèces qui ont de telles habitudes (souvent en groupe dans les graminées), c’est le moment idéal si vous voulez les approcher de très près sans les déranger.
Je note que la racine de “Mélanargia” est vraisemblablement la mélanine: le pigment sombre de la peau !
Sans doute.. D’autant que l’on dit de certains insectes aux couleurs anormalement sombres par rapport à leur espèce (ça arrive) qu’ils sont “mélanisants”.