Garrigue #1

 

delà l'aiga

Delà l'aiga #6, mai 2011

 

Mourèze, juin 2010

Mourèze, juin 2010

… aital dins la garriga sonque viu lo langui de la mar qu’èra e dont solas demòran pèiras après lo reflús d’una paraula qu’ausissèm pas plus.

…ainsi dans la garrigue ne vit plus que la nostalgie de la mer qu’elle était et dont seules demeurent des pierres après le reflux d’une parole que nous n’entendons plus.

Jean-Claude Forêt, extrait des “Cants de l’ochava”

 

6 commentaires sur “Garrigue #1”

  1. A. dit :

    C’est très beau ce texte, et j’aime bcp la correspondance avec les photographies, notamment la 1ère. On dirait un animal sortant de l’eau.

  2. Hélène O dit :

    superbe ! oups j’ai du déjà le dire 100 fois …. hummm.
    Magnifique association image/texte !
    Le cliché de Mourèze a été pris le soir ?
    Bravo pour ce post Georges et bonne semaine !

  3. el duende dit :

    C’est ce que j’appellerai une cascade sublimée.
    Ainsi donc c’est bien vrai que Mourèze est éclairé certains soirs d’été ?
    A lire J. C Forêt on subodore l’influence de Max Rouquette. C’est un beau texte et qui donne envie
    d’aller plus loin…

  4. Georges dit :

    Au sujet de la citation de JC Forêt, elle est trop courte pour s’en rendre compte, mais le style est assez différent de celui de Max Rouquette. C’est extrait d’un ensemble calibré sur le modèle de l’octave, typique des poètes italiens de la Renaissance. Mais l’ochava est aussi, ici, la huitième heure après le lever du jour, celle où en été le soleil est au zénith et transforme la garrigue en fournaise. Plusieurs chants de cet ensemble (inédit, à part des extraits parus en revue) tentent justement de traduire cette expérience unique qui est de parcourir la garrigue dans ces moments-là. Très difficile d’ailleurs de traduire en images.

    Pour évoquer le vertige de la garrigue languedocienne et son aspect minéral, il y a aussi J-Frédéric Brun - et bien entendu Max Rouquette !

    Hélène, oui c’est le soir, mais ce n’est pas dans le cirque proprement dit. Bonne semaine !

  5. Hélène O dit :

    Au risque de me faire virer de ce blog, je ne sais lire l’occitan…. je vous prie de me pardonner cela ! Georges les textes que tu proposes et leurs auteurs écrivent ils aussi en français ? car c’est magnifique comme mots…..

  6. Georges dit :

    La plupart des auteurs occitans écrivent dans cette langue car elle est beaucoup plus adaptée que le français à ce qu’ils veulent exprimer. Sauf exceptions, ils se traduisent ensuite en français (ou se font traduire) afin d’être lus par un plus grand nombre, et les recueils de poésie sont (presque) toujours publiés en bilingue.

    Te faire virer parce que tu ne lis pas l’occitan ? T’excuser ? C’est quoi cette histoire ? Tu plaisantes j’espère…