” Le champ nourricier enfante, et sous les souffles tièdes de Zéphyr les guérets entr’ouvrent leur sein ; une tendre sève surabonde partout ; les germes osent se confier sans crainte à des soleils nouveaux, et sans redouter ni le lever des Autans, ni la pluie que chassent du ciel les puissants Aquilons, le pampre pousse ses bourgeons et déploie toutes ses frondaisons. Non ce ne furent pas d’autres jours - je le croirais volontiers - qui éclairèrent le monde naissant à son origine première : c’était le printemps, le printemps qui régnait sur l’immense univers, et les Eurus ménageaient leurs souffles hivernaux quand les premiers animaux burent la lumière du jour (…) “
Virgile, Géorgiques, chant II
Poésie très inspirée, fondatrice d’une culture, pour accompagner la renaissance de la vie, si finement captée …
Magnifique texte de Virgile sur le printemps - qui régit l’Univers - et superbe contrejour sur ces bourgeons déjà bien avancés. Les touts premiers sont les plus beaux. Ara, va butar !
Ce texte a des parentés évidentes avec le poème de Neruda qui ouvre le chant général. Neruda s’en est très certainement inspiré… Rien ne nait de rien de rien ! Belle journée à vous !
Je n’avais pas fait le rapprochement avec le chant général, mais c’est bien possible en effet…